Les personnes qui dirigent des communautés religieuses de droit privé sont responsables de la gestion de l’association, de ses finances et de son infrastructure. Elles œuvrent en outre pour bâtir des ponts avec les écoles et les autorités et c’est à elles que s’adressent les médias et les autres personnes intéressées. Souvent, elles conseillent leurs membres sur des questions sociales, financières et juridiques. Cet engagement généralement bénévole est souvent exercé par des personnes sans formation adéquate. C’est là qu’intervient le projet pilote lancé conjointement par les services en charge des affaires religieuses des cantons de Berne, Zurich, Bâle-Ville et Soleure.
Développer les compétences à l’interface entre État et religion
Lors d’une journée de formation continue, les participantes et participants auront un aperçu des rapports entre État et religion. Des spécialistes dispensent des connaissances pratiques sur la gestion des associations, le travail avec les médias et le conseil. Le but est de renforcer les compétences grâce auxquelles les dirigeantes et dirigeants des communautés religieuses peuvent faire face à leurs défis quotidiens et travailler en réseau avec les personnes-clés d’autres communautés. Les journées de formation sont organisées en collaboration avec la communauté de travail « Interreligiöse Arbeitsgemeinschaft in der Schweiz » (IRAS COTIS). Le projet bénéficie de l’accompagnement scientifique du centre de recherche sur les religions de l’Université de Lucerne, qui en assurera également l’évaluation. La première journée de cours aura lieu le samedi 3 mai 2025 à la Maison des religions à Berne. Quarante personnes issues de vingt communautés religieuses y sont inscrites.
Contribuer à une cohabitation respectueuse
Ce projet pilote a été mis en place pour répondre à un besoin important. Il y a des enjeux interreligieux à l’école, en milieu hospitalier ou encore au cimetière. La formation continue aide les personnes qui dirigent des communautés religieuses à accomplir leurs tâches complexes. « Le projet pilote intercantonal apporte une importante contribution à une cohabitation respectueuse », explique David Leutwyler, délégué aux affaires ecclésiastiques et religieuses du canton de Berne. « Et il réduit un peu les inégalités structurelles que subissent les communautés religieuses non reconnues comme étant de droit public. »